04 juillet, 2007

Idée première [20 avril 2007]

Dernièrement, j’ai pensé à Robert Crumb qui à la fin des années 60 se promenait dans les rues de Haight-Ashbury en vendant lui-même son Zap Comix à partir d’un carrosse pour bébé… à William Blake qui imprimait ses textes illustrés chez lui, faisant tout, de la création à la reliure (avec l’aide de Catherine, sa femme)… et puis j’ai eu une idée.

Dans les prochains mois, je crois que je vais essayer quelque chose de nouveau. Je vais faire imprimer mes textes, les relier de façon rudimentaire, les mettre dans un sac imperméable (genre Ziploc) et puis les abandonner à des endroits significatifs, avec la mention "LISEZ MOI".

Mortifer, et bien cette histoire appartient au Boisé de McMasterville (ce qui officiellement s’appelle ‘Parc du Ruisseau-Bernard’), c’est le cœur de cette ville pour moi, et un épisode s’y déroule. (J’ai même déjà inscrits des petits poèmes qui ont rapport à cette histoire sur les pontons qu’on y enjambe à quelques endroits.)

La Citadelle, c’est évidemment dans le Centre-Ville de Montréal que j’ai envie de la laisser (dans le métro, ou encore dans le Centre Eaton, ou dans une ruelle quelconque), mais pas uniquement là non plus.

Mes deux recueils, possiblement dans un Cégep ou un autre, parce que c’est à cette époque là de ma vie que j’ai écrit la plus grande partie de ce qu’ils contiennent. Ou encore les décomposer en histoires individuelles (déposer mon histoire de L’Arbre Vide dans un bel arbre creux, par exemple).

Ce que j’espère? Qu’on les trouve, qu’on les lise, qu’on m’envoie des commentaires si on en a l’envie (j’inclurai une adresse e-mail), et puis qu’on le garde si on aime ça, ou qu’on le remette là où on l’a trouvé, pour que quelqu’un d’autre tombe dessus.

Ce n’est pas plus résonant de tomber sur une histoire par hasard, comme ça (même si mal écrite par un raté inconnu), sans rien savoir sur son contenu, que d’avoir à payer trop cher dans une librairie industrielle?

Je ne sais pas pourquoi je n’y ai pas pensé avant. L’acte de partager mes textes deviendra alors complètement désintéressé au niveau monétaire, et prendra (pour moi, du moins) des allures de rituel, de magie, de Mystère Fraternel, le tout dans un contexte plus sincère, plus direct, que par le Net (où les plaisirs malsains de l’anonymat réduisent des êtres intelligents à des entités répugnantes de puérilités).

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Tu feras des livres.

Comme des miettes de pains que les oiseaux mangeront, nous, lecteurs du Hasard, les lirons.
Nul ne sait où s'en iront ces mots,
nul ne sait où nous les trouverons,
mais ils seront, OUI, ils seront.
Et ils diront...

Elquidam